Après le palissage vient le temps de l’épamprage.
Mot quelque peu barbare à l’oreille mais qui revêt une véritable signification pour les vignerons. Cette étape indispensable à l’obtention d’un bon vin, les propriétaires de vignes de Châteauneuf-du-Pape et de tous les vignobles en général n’en font jamais l’impasse.
En mai, fais ce qu’il te plaît, mais surtout ne laisse pas les parasites s’approcher !
Alors que les bourgeons commencent à éclore et se gorger de tout ce beau soleil de printemps, leurs compagnons d’infortune débarquent aussi.
Les parasites ! Essentiels à la nature d’une certaine manière, c’est le cauchemar de tous les vignerons. Et en Provence on est encore plus attentif aux bébêtes qui pourraient compromettre une bonne cuvée de Châteauneuf-du-Pape. Sur les plateaux du pays de Marcel Pagnol, la vigne c’est sacré et on ne joue pas avec le feu. Alors pour préserver les ceps, on commence par débourrer une seconde fois, puis ce sont les premières pulvérisations pour lutter contre les parasites ou les maladies des vignes comme le mildiou la jaunisse des vignes.
Mais cela ne suffit pas. 1,2,3 épamprez la vigne !
On y revient ! Trêve de plaisanterie, l’épamprage signifie simplement qu’on coupe les rameaux infertiles qui poussent sue le cep ou en bas de la souche.
Ces rameaux sont communément appelés « gourmands » parce qu’ils profitent de l’énergie du pied de vigne pour faire des bourgeons et fleurir mais ne donneront jamais de raison. Autant vous dire qu’ils ne restent pas longtemps sur pied ! Car en plus de « manger » la force du cep, ils appauvrissent également les autres bourgeons destinés à donner des raisins avec un jus fortement concentré en saveurs et en sucs. C’est ce qui fait la force des vignerons mais aussi des vins du Château de MontRedon situé en Provence.
On ne rigole pas avec l’épamprage chez ces messieurs !
La vigne fait partie de leur vie depuis des générations.
Leur savoir-faire se perpétue de descendance en descendance avec une quête continuelle d’amélioration.