Au Japon, pays de traditions mais aussi (et surtout) de respect de la hiérarchie, il existe une fête dans l’année où tous, employés et patrons, subordonnés et PDG se retrouvent sur un pied d’égalité. Cela s’appelle « Bōnenkai » ou littéralement « le rassemblement de l’oubli pour l’année ».
En gros ce jour là, en général à la fin de l’année ou au tout début janvier, tout le monde se rassemble, généralement dans un izakaya (traduire restaurant ou pub en japonais) pour oublier tous ces soucis à grand renfort de mets fins et surtout d’alcool !
Bōnenkai, un rituel quasi obligatoire pour tous
Il est très mal vu de ne pas se rendre au Bōnenkai. C’est un évènement traditionnel dans le milieu professionnel. La présence des employés est « obligatoire », même si cela se fait au détriment de la famille.
Le travail tient une place très importante au Japon. Les employés doivent se montrer exemplaires, respectueux, travailler d’arrache pieds et… n’ont pas le droit de faire grève ! Enfin ça c’était avant. Fini la « grève silencieuse » et le brassard blanc pour montrer son mécontentement. Place aux manifestations dans les rues. Bon d’accord, les japonais n’atteignent pas le niveau des français (mais y a t’il un autre peuple qui peut se mesurer à nous sur ce sujet ?), mais ça commence à bouger.
Et l’événement du Bōnenkai permet d’exprimer son malaise et ce qui ne va pas dans l’entreprise. Mais cela se fait à grand renfort de boissons ! Peut-être pour se donner du courage ?
Un Bōnenkai réussi est un Bōnenkai organisé
On désigne d’abord un Tantosha ou autrement dit un organisateur de cette fête. Il doit trouver « the place to be » : l’izakaya parfait qui permettra de faire une fête d’enfer où l’alcool coulera à flots et où les plats seront bons et servis en abondance, avec une prédilection pour les carry ou curry japonais dont raffolent tant la population.
Le Bōnenkai ne commencera officiellement qu’au premier « Kanpaï » (traduire tchin-tchin en japonais, mais ne surtout pas dire ça au pays du Soleil Levant car cela a une toute autre signification ^^).
A partir du premier verre, on peut se « lâcher » ! Ce sont les patrons qui régalent et paient l’addition, au sens propre comme au figuré !